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Chapitre 0 : Les Européens dans le peuplement de la Terre (2)

II. La transition démographique.

Quel phénomène démographique s’opère en Europe à partir du milieu du XVIIIe siècle ?

A. Un fort accroissement naturel.

         Alors que la population européenne a triplé sur les dix-huit premiers siècles, elle connaît la même croissance sur le siècle et demi suivant, soit une accélération démographique décuplée (cf. les coefficients directeurs).

         Le graphique évolutif nous montre aussi que, du cinquième de la population mondiale en 1750, les Européens en représentent plus du quart en 1900. Un homme sur quatre est donc européen à l’aube du XXe siècle.

         Cette croissance s’explique par la théorie de la transition démographique, où le taux de mortalité chute d’abord, tandis que le taux de natalité reste fort, générant un accroissement naturel (différence entre les deux taux) important.

 

B. Une cause et une conséquence de la RI.

         Le graphique évolutif montre que la première révolution industrielle correspond à cette accélération. Celle-ci entraîne une pression qui induit un exode rural massif qui fournit de la main-d’œuvre aux usines dans les villes.

         C’est le début de l’industrialisation et de l’urbanisation qui se poursuit au XIXe siècle. A son tour, l’industrialisation (cf. machine à vapeur de Watt au mil. du XVIIIe s.) accélère le développement des transports, indispensables aux échanges (comme le rappelle une lettre sous l’Ancien régime).

         Accroissement naturel et industrialisation semblent aller de pair, ce que confirme un graphique évolutif publié par Bardet en 1997. C’est vrai pour le RU, berceau industriel, et pour la France. Pourtant, cela n’explique pas la croissance démographique en Russie, très rurale et encore peu industrialisée.

 

C. Une avancée encore timide.

         En dehors de la révolution industrielle, la baisse de la mortalité s’explique aussi par le fait qu’il y ait moins de guerres, comme le rappelle le démographe français Jean-Baptiste Moheau à la fin du XVIIIe siècle.

         Il témoigne d’ailleurs des progrès de son époque en terme d’hygiène alimentaire (qualité du pain, viande) et urbaine (rues pavées, aérées et nettoyées), réduisant les contaminations donc les épidémies donc la mortalité.

         L’immunisation « naturelle » des populations est aussi plus importante. Elle est même parfois stimulée par la médecine, comme dans le cas de la vaccination contre la variole (Jenner, 1796) ou contre la rage (Pasteur, 1885).

 

         La transition démographique reste donc un phénomène complexe dont les raisons (économiques, sociales, biologiques…) demeurent encore incertaines. Cette croissance de la population n’entraîne pas la disparition de la misère.

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